Poésie libre
Fandango
Ton patio fleurait le jasmin
Quand tu jouais avec mon luth
Et ta peau était bleue
Sur le sable du lit
Ton miel était si doux
Sous la tente du ciel
Ton ventre était la dune
Tes seins deux marabouts
De ton enclos sourdait le thé
De ton désir recommencé
Quand je fumais le narguilé
Que de tes doigts tu me jouais
Un air de rien un fandango
Ta bouche avait l’éclat d’une grenade
Tes yeux l’éclair de coutelas
De ton patio perlait le rire
De tes émois réinventés
Jasmin violette fraise des bois
Il avait un goût fort de figue
Quand je roulais sur le côté
Hélas, amour, il a fané
Je n’ai plus luth ni épices
Je n’ai que toi pour souvenir
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